ABREUVER ET GAVER LE BESTIAU


« A BOIRE ! Ou je tue le chien !!!!! » lu sur la route dans un virage en montant vers La Mongie, là on a le temps de lire les tags tourdefrancesques et d'admirer le fabuleux paysage Pyrénnéen tout en brûlant du sucre.

Tout le monde sait que tout effort physique provoque un dégagement de chaleur : la température du corps s'élève et va falloir réguler sinon risque d'explosion. Mais tout est prévu : la régulation thermique est normalement assurée par la transpiration dans les limites des réserves d'eau du corps.

La transpiration et les échanges respiratoires épuisent très vite ces réserves hydriques. Perdre plus d'un litre par heure est tout à fait courant, surtout l'été. Rappelons qu'une déperdition de 2% d'eau = 20% de rendement en moins.

Donc faut boire sinon la température corporelle continue de monter, la soif devient plus forte, Le sang s'épaissit, le rythme cardiaque plafonne, l'irrigation musculaire se ralentit, les toxines s'accumulent, créant un terrain propice aux crampes, tendinites et autres perturbations musculaires. Le rendement est irrémédiablement compromis, la défaillance menace.

Plus que tout autre, les adeptes des sports d'endurance se trouvent confrontés aux effets pervers de la déshydratation car les signaux d'alerte comme par exemple la soif sont masqués par des éléments extérieurs : le vent produit par la vitesse, les conditions climatiques et le manque d'habitude

S'avaler des litres lorsque le mal est fait, ne peut en aucun cas assurer la réhydratation immédiate  : aucun liquide ne s'assimile instantanément. A titre d'exemple, 1/2 bidon cycliste d'eau absorbé en une seule fois demande pratiquement une heure pour l'évacuer l'estomac et aller arroser nos cellules.

Quelques règles d'abreuvage du bestiau

  Boire dès le début de l'effort

La déshydratation commence avant même le départ (stress).
Dans les cas les plus graves, une déshydratation cellulaire amorcée n'est pas récupérable sauf par perfusion ( yen a qu'on donné au club)!

 Boire le plus régulièrement possible

Apprendre à boire régulièrement et de façon d'autant plus rapprochée que la température est élevée. Idéalement boire une bouche pleine toutes les 5 mn. Ne pas dépasser 10 mn même par temps frais.

Ne jamais boire plus de 10 cl à la fois

Plus grande est la quantité de liquide absorbée en une seule fois, plus long est le temps nécessaire à la vidange gastrique et moins efficace est l'hydratation cellulaire. Pour bien assimiler, buvez une bouche pleine (deux au maximum) à chaque fois.

  Garder l'eau pure pour s'asperger ou se rincer la bouche

Extrait d'un site fournisseur des « boissons qui vont bien »

L'eau pure ne désaltère pas. " L'eau appelle l'eau " et provoque une surconsommation qui va rapidement encombrer les organes digestifs et créer les conditions d'une hypoglycémie. Tout au plus, vous pouvez, de temps à autre, vous rincer la bouche à l'eau claire. Par temps très chaud, aspergez-vous pour vous refroidir par l'extérieur.

Une expérience vécue lors du dernier tour de france : la veille tu te tapes 2 bières et 4 whiskys, le lendemain tu vides des dizaines de bidons sur le casque et hop l'Alpe d'Huez sans les jambes au bout de 140 bornes ….

Tu roules, tu bois, tu roules, tu bois ........

"Et la bouffe b...el?"

En buvant tu refroidis la chaudière qui brûle des calories glucidiques ou lipidiennes. Là non plus les réserves ne sont pas inépuisables (on est pas des centrales nucléaires!). Donc va falloir garnir le foyer.

Là, plétore de possibilités :

. Les petits sandwiches préparés avec amour par Madame ( deux petites tranches de pain complet enserrant un petit jambon de parme ....)
. La banane est très prisée
. Les barres de céréales
. Les pâtes de fruits
. Les boissons avé lé produits qui vont bien : Isoteam, overstar et autres ont tout ça qui faut (c'est la méthode la plus écologique : en général on ne jette pas son bidon quant il est vide!)

. Et le flan bien sûr

En règle générale il faut manger régulièrement du style une barre toutes les heures.

Tu es désaltéré et rassasié, tu roules, tu roules .......

Bibliographie : Cyclopassion, Le Cycle, divers sites

B. BIANCO