Randonnée en Sicile

du Dimanche 20 au Mercredi 30 Avril 2003

Les Participants :

Vélo
Voiture

Patrice Cancel
Daniel Lefèvre
Marc Pairault
Jean-Marie Savin
Michel Cheminet
Alain Delawoevre

Dominique Cancel
Françoise Lefèvre
Jocelyne Pairault
Savin Maryse Savin
Françoise Allamigeon

Dimanche 20 Avril Aéroport : Palerme – Monreale 40 km de nuit sur l’autoroute

Arrivée à l’heure prévue à l’aéroport, pas de pb particulier avec les vélos qui ont la bonne idée d’arriver à l’heure. Comme d’habitude, après une négociation avec le bureau Alitalia local, nous obtenons qu’ils nous conservent les cartons jusqu’à notre retour. Suit alors une petite séance de bricolage : remontage du vélo suivant la complexité du puzzle, ça prend plus ou moins de temps. Daniel s’est équipé d’un puzzle du genre 5000 pièces, ce qui prend plus de temps que pour les autres. Dans cette séance, Patrice après une bagarre épique avec une pédale, finit par céder, le filetage est mort, il faudra trouver un vélociste pour réparer.
Il est pratiquement 20h00 lorsque nous quittons à 5 l’aéroport et comme Palerme est beaucoup plus à l’est que Paris, il fait déjà nuit et en plus il pleuviote, bruine, ou tombe quelques gouttes (suivant l’interprétation) en tout cas on bâche ! Donc séance de fixation des éclairages (pour ceux qui en sont équipés) et départ de nuit … sur l’autoroute, c’était du jamais fait, on avait déjà pratiqué l’autoroute au retour à Naples, mais de nuit et par temps de pluie c’est une première ! Avant l’entrée dans Palerme, décision collégiale de quitter l’autoroute et 1 petit km plus loin, première crevaison d’Alain et lors d’un passage dans un beau trou, Daniel a abîmé sa jante arrière (un beau plat).

Lundi 21 Avril : Palerme sans les vélos.

Ce Lundi de pâques est un jour férié pour tout le monde, donc pas de vélo. Plus sérieusement, nous avions envisagé des pb de récupération de bagages, et avions prévu une journée sur place au cas ou …
En fin de compte, la balade à pieds est plus fatigante que le vélo, vivement demain.

Mardi 22 Avril : Monreale – Marinella (144 km) C’est montagneux la Sicile

C’est une traversée du nord au sud qui nous attend avant l’arrivée à la ville chère à Tino Rossi. Au départ nous sommes 4 (tient donc) car Patrice cherche un vélociste pour réparer sa pédale (faut suivre un peu) et Daniel, vient de trouver son premier raccourci, il prendra une route directe pour éviter les petites routes sympa et la célèbre ville du parrain (Corleone). Mauvaise idée, car il va devoir piquer quelques sprints pour semer les molosses locaux, qui en veulent à ses mollets alléchants. Alain crèvera encore quelques fois (à force, on ne compte plus) ce qui lui procure une saine occupation pour le soir.
En milieu d’après-midi, nous récupérons Patrice qui finit la route avec nous. A l’arrivée, escale au bar du club local, et c’est en ce lieu propice à la détente que nous retrouvons Daniel.

Mercredi 23 Avril : Marinella – Agrigento (127 km) C’est toujours montagneux

Première étape avec une équipe au complet. Comme d’hab, histoire d’éviter la route côtière un peu passagère, nous passons par l’arrière pays, c’est beau, mais c’est haut ! Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Daniel, et en cadeau il va prendre une belle gamelle en bloquant la roue dans une plaque d’égout, c’est la roue avant cette fois et elle est bien déformée. Heureusement grâce à la ténacité légendaire de notre Daniel accompagné des 20 ans d’expérience de Patrice, nos deux compères vont réussir à rendre à cette roue une forme ronde pas mal du tout en utilisant une autre grille d’égout comme support.


Jeudi 24 Avril : Agrigento – Catalgirone (138 km) Beaux ces temples, belle engueulade

Première modif sérieuse au parcours, nous décidons de rallonger un peu pour avoir le plaisir de passer par les très célèbres temples d’Agrigento, et coupons ensuite pour avoir la distance officielle. Très beau site de la vallée des temples où nous nous arrêtons pour visiter car comme disait une mule lors d’un voyage précédent : dans cyclotourisme, il y a tourisme !
En milieu d’après-midi, le changement de plateau de Michel chante de plus en plus fort (genre Lara Fabian c’est dire !) il faudra une séance de mécanique pour en venir à bout. En repartant, Patrice fait remarquer que je n’ai toujours pas rencontré de pb, et comme toujours dans ces cas là, dans un trou (il y en a pas mal sur les ponts) je casse un rayon à la roue arrière, mais coup de chance ce n’est pas du côté roue libre, il sera donc remplacé à l’étape en quelques minutes.
Arrivée sans encombre, un superbe gîte avec dîner à la table du patron, repas admirable avec en seule fausse note, un pinard (si, si, ça mérite ce nom) pour le moins pas terrible. En prime dans cette ambiance très patriarcale où les femmes font la cuisine, on retrouve un air connu quand le vieux patriarche très digne se prend une engueulade colossale par la mamma… j’en ai entendu prétendre qu’on se croirait à la maison ! (j’ai les noms)


Vendredi 25 Avril : Caltagirone – Siraccusa (136 km) Les indications aléatoires

A nouveau le parcours va subir quelques modif, car notre gîte est très en dehors de la ville, ce qui nous rallonge de 10 km. En prime nous passons dans des villages sans indications des routes, la direction à la boussole de Daniel en ville n’est pas toujours le truc optimum. Et nous finirons par traverser Grammichele accompagnés par un jeune sur son scooter. Ils sont toujours aussi braves ces Siciliens.


Samedi 26 Avril : Siraccusa – Zafferana (114 km) Dur, dur les volcans

Comme nous décidons de modifier la fin du parcours pour passer sur l’ETNA, il convient de tailler au plus court le matin. Et c’est dans une séance du genre à fond que Patrice (encore lui) tape dans un trou (un vrai gouffre celui-là) et bien sur crève, mais a priori pas trop de dégât, mais ce ne sera qu’a priori car sa jante arrière est cassée. L’après-midi montée à l’Etna, c’est très dur, il fait très chaud et comme c’est un volcan pas le moindre arbre pour trouver de l’ombre. Arrivée au refuge sans encombre, durant la descente Michel manque une belle gamelle de peu dans un virage couvert de sable et puisque nous suivons les mules, histoire de faire bon poids, nous ratons l’hôtel qui était dans la descente, et devons remonter un bon km (ça manquait).


Dimanche 27 Avril : Zafferana – Milazzo (126 km) y’a pas assez de bosses, on en rajoute !

Aujourd’hui notre parcours reste normalement sur une route de crêtes pour rejoindre la mer à Milazzo (pas loin de Messine). Alain qui a déjà fait la Sicile quelque 20 ans plus tôt prétend que nous ne pouvons pas passer dans le coin sans voir Taormina. Nous allons donc encore modifier le parcours pour passer à Taormina et remonter sur la ligne de crête. C’est joli Taormina, mais c’est sur un pic de 200m, arrivés en haut nous constatons que comme c’est dimanche, c’est noir de monde, et nous n’aurons pas le temps de visiter. Nous nous en tenons à une visite rapide de la ville. Après cette visite ce sera un retour en montagne après le déjeuner, histoire de gonfler la difficulté.

Lundi 28 Avril : Milazzo – S. Agata (92 km) On longe la côte, c’est plat !

C’est aujourd’hui la séance de repos. Du coup au départ vérif du matos, et là, surprise on découvre que la jante arrière de Patrice est morte, fendue des 2 côtés. Séance de recherche d’un vélociste et là on va trouver un mec très étonnant, il prétend qu’il n’a pas ce qu’il faut, mais fait un saut chez lui avec son scooter bien sur et revient avec 2 jantes 36 rayons, pile poil ce qu’il faut. Commence ensuite une séance intéressante, le type sort une sorte de plateau équipé de 2 tasseaux (genre rallonge de table) et le fixe dans le mur, ce qui lui constitue un établi sur le trottoir. C’est sur cet établi qu’il va refaire la roue après avoir soigneusement ligaturé les rayons afin de les retrouver dans le même ordre. Après 2 bonnes heures, la roue est remise à neuf, en parallèle, il a regonflé tous les vélos qui passaient dans le coin, un ancien du coin a même aidé Patrice à remonter les rayons.
Durant cette pose, je me ferai une petite crevaison, histoire de soutenir Patrice.
Heureusement, c’était une étape de repos car nous ne partons qu’à 11h30, et quant à la théorie comme quoi en longeant la mer c’est plat, ça ne se vérifie pas en Sicile, la route en corniche est belle, mais très vallonnée.

Mardi 29 Avril : S. Agata – Mondello (Palerme) (152 km) On continue à longer la mer

Cette fois c’est effectivement un peu plus plat sauf quelques belles bosses. Lors de cette étape, notre Gégé nous avait chaudement recommandé une escale à Cefalù, se sera fait et comme il y a séance de visite de la cathédrale, nous bouclons les vélos. Daniel me passe son cadenas, qui permet d’attacher 3 vélos, je le passe sur les 3 vélos de dessus, lui déconne qu’il n’a peut être pas la clé, je n’écoute pas me disant qu’il ne pouvait pas balader un cadenas sans la clé qui se mange avec. C’est mal connaître Daniel, car il s’avère que le bougre a laissé la clé dans la voiture. Séance de téléphone (merci au dieu portable) pour retrouver nos accompagnatrices qui sont en cours de visite de la ville (coup de bol monstre). Nous nous restaurons donc durant cette phase d’attente quelque peu imprévue.
PS : T’avais raison Gégé, c’est super beau, et en plus on a eu le temps de bien voir (merci Daniel).

Mercredi 29 Avril : Mondello (Palerme) – Aéroport (42 km)

Toutes les bonnes choses ayant une fin, il nous faut penser au retour, et pour mieux nous le faire regretter, le temps est de la partie car il fait un soleil somptueux pour ce départ à l’aéroport. Comme d’hab, lors d’un point nous perdrons Daniel et Alain qui l’a suivi et finirons en 3 groupes, le groupe Daniel, le groupe Alain, et le reste de la troupe. Ensuite séance de démontage des vélos pour la mise en cartons qui nous sont restitués par Alitalia.
Histoire de nous laisser un souvenir impérissable, nos bagages se perdront (probablement dans le transit à Rome) et nous seront livrés le lendemain.

Le bilan :

1 100 km, 12 000m de dénivelé et 10 jours de super beau temps (hormis les quelques gouttes du début), de très beaux paysages, des gens très accueillants, qui ne respectent pas le code de la route, mais font très attention aux vélos. En 10 jours, pas un seul rasage de jambes.
Un voyage à faire et à refaire.

 

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