Vélo |
Voiture |
Patrice Cancel |
Dominique Cancel Françoise Lefèvre Jocelyne Pairault Savin Maryse Savin Françoise Allamigeon |
Arrivée à l’heure prévue
à l’aéroport, pas de pb particulier avec les vélos qui
ont la bonne idée d’arriver à l’heure. Comme d’habitude, après
une négociation avec le bureau Alitalia local, nous obtenons qu’ils nous
conservent les cartons jusqu’à notre retour. Suit alors une petite séance
de bricolage : remontage du vélo suivant la complexité du puzzle,
ça prend plus ou moins de temps. Daniel s’est équipé d’un
puzzle du genre 5000 pièces, ce qui prend plus de temps que pour les
autres. Dans cette séance, Patrice après une bagarre épique
avec une pédale, finit par céder, le filetage est mort, il faudra
trouver un vélociste pour réparer.
Il est pratiquement 20h00 lorsque nous quittons à 5 l’aéroport
et comme Palerme est beaucoup plus à l’est que Paris, il fait déjà
nuit et en plus il pleuviote, bruine, ou tombe quelques gouttes (suivant l’interprétation)
en tout cas on bâche ! Donc séance de fixation des éclairages
(pour ceux qui en sont équipés) et départ de nuit … sur
l’autoroute, c’était du jamais fait, on avait déjà pratiqué
l’autoroute au retour à Naples, mais de nuit et par temps de pluie c’est
une première ! Avant l’entrée dans Palerme, décision collégiale
de quitter l’autoroute et 1 petit km plus loin, première crevaison d’Alain
et lors d’un passage dans un beau trou, Daniel a abîmé sa jante
arrière (un beau plat).
Ce Lundi de pâques est un jour férié
pour tout le monde, donc pas de vélo. Plus sérieusement, nous
avions envisagé des pb de récupération de bagages, et avions
prévu une journée sur place au cas ou …
En fin de compte, la balade à pieds est plus fatigante que le vélo,
vivement demain.
C’est une traversée du nord au sud qui
nous attend avant l’arrivée à la ville chère à Tino
Rossi. Au départ nous sommes 4 (tient donc) car Patrice cherche un vélociste
pour réparer sa pédale (faut suivre un peu) et Daniel, vient de
trouver son premier raccourci, il prendra une route directe pour éviter
les petites routes sympa et la célèbre ville du parrain (Corleone).
Mauvaise idée, car il va devoir piquer quelques sprints pour semer les
molosses locaux, qui en veulent à ses mollets alléchants. Alain
crèvera encore quelques fois (à force, on ne compte plus) ce qui
lui procure une saine occupation pour le soir.
En milieu d’après-midi, nous récupérons Patrice qui finit
la route avec nous. A l’arrivée, escale au bar du club local, et c’est
en ce lieu propice à la détente que nous retrouvons Daniel.
Première étape avec une équipe au complet. Comme d’hab, histoire d’éviter la route côtière un peu passagère, nous passons par l’arrière pays, c’est beau, mais c’est haut ! Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Daniel, et en cadeau il va prendre une belle gamelle en bloquant la roue dans une plaque d’égout, c’est la roue avant cette fois et elle est bien déformée. Heureusement grâce à la ténacité légendaire de notre Daniel accompagné des 20 ans d’expérience de Patrice, nos deux compères vont réussir à rendre à cette roue une forme ronde pas mal du tout en utilisant une autre grille d’égout comme support.
Première modif sérieuse au parcours,
nous décidons de rallonger un peu pour avoir le plaisir de passer par
les très célèbres temples d’Agrigento, et coupons ensuite
pour avoir la distance officielle. Très beau site de la vallée
des temples où nous nous arrêtons pour visiter car comme disait
une mule lors d’un voyage précédent : dans cyclotourisme, il y
a tourisme !
En milieu d’après-midi, le changement de plateau de Michel chante de
plus en plus fort (genre Lara Fabian c’est dire !) il faudra une séance
de mécanique pour en venir à bout. En repartant, Patrice fait
remarquer que je n’ai toujours pas rencontré de pb, et comme toujours
dans ces cas là, dans un trou (il y en a pas mal sur les ponts) je casse
un rayon à la roue arrière, mais coup de chance ce n’est pas du
côté roue libre, il sera donc remplacé à l’étape
en quelques minutes.
Arrivée sans encombre, un superbe gîte avec dîner à
la table du patron, repas admirable avec en seule fausse note, un pinard (si,
si, ça mérite ce nom) pour le moins pas terrible. En prime dans
cette ambiance très patriarcale où les femmes font la cuisine,
on retrouve un air connu quand le vieux patriarche très digne se prend
une engueulade colossale par la mamma… j’en ai entendu prétendre qu’on
se croirait à la maison ! (j’ai les noms)
A nouveau le parcours va subir quelques modif, car notre gîte est très en dehors de la ville, ce qui nous rallonge de 10 km. En prime nous passons dans des villages sans indications des routes, la direction à la boussole de Daniel en ville n’est pas toujours le truc optimum. Et nous finirons par traverser Grammichele accompagnés par un jeune sur son scooter. Ils sont toujours aussi braves ces Siciliens.
Comme nous décidons de modifier la fin du parcours pour passer sur l’ETNA, il convient de tailler au plus court le matin. Et c’est dans une séance du genre à fond que Patrice (encore lui) tape dans un trou (un vrai gouffre celui-là) et bien sur crève, mais a priori pas trop de dégât, mais ce ne sera qu’a priori car sa jante arrière est cassée. L’après-midi montée à l’Etna, c’est très dur, il fait très chaud et comme c’est un volcan pas le moindre arbre pour trouver de l’ombre. Arrivée au refuge sans encombre, durant la descente Michel manque une belle gamelle de peu dans un virage couvert de sable et puisque nous suivons les mules, histoire de faire bon poids, nous ratons l’hôtel qui était dans la descente, et devons remonter un bon km (ça manquait).
Aujourd’hui notre parcours reste normalement sur une route de crêtes pour rejoindre la mer à Milazzo (pas loin de Messine). Alain qui a déjà fait la Sicile quelque 20 ans plus tôt prétend que nous ne pouvons pas passer dans le coin sans voir Taormina. Nous allons donc encore modifier le parcours pour passer à Taormina et remonter sur la ligne de crête. C’est joli Taormina, mais c’est sur un pic de 200m, arrivés en haut nous constatons que comme c’est dimanche, c’est noir de monde, et nous n’aurons pas le temps de visiter. Nous nous en tenons à une visite rapide de la ville. Après cette visite ce sera un retour en montagne après le déjeuner, histoire de gonfler la difficulté.
C’est aujourd’hui la séance de repos.
Du coup au départ vérif du matos, et là, surprise on découvre
que la jante arrière de Patrice est morte, fendue des 2 côtés.
Séance de recherche d’un vélociste et là on va trouver
un mec très étonnant, il prétend qu’il n’a pas ce qu’il
faut, mais fait un saut chez lui avec son scooter bien sur et revient avec 2
jantes 36 rayons, pile poil ce qu’il faut. Commence ensuite une séance
intéressante, le type sort une sorte de plateau équipé
de 2 tasseaux (genre rallonge de table) et le fixe dans le mur, ce qui lui constitue
un établi sur le trottoir. C’est sur cet établi qu’il va refaire
la roue après avoir soigneusement ligaturé les rayons afin de
les retrouver dans le même ordre. Après 2 bonnes heures, la roue
est remise à neuf, en parallèle, il a regonflé tous les
vélos qui passaient dans le coin, un ancien du coin a même aidé
Patrice à remonter les rayons.
Durant cette pose, je me ferai une petite crevaison, histoire de soutenir Patrice.
Heureusement, c’était une étape de repos car nous ne partons qu’à
11h30, et quant à la théorie comme quoi en longeant la mer c’est
plat, ça ne se vérifie pas en Sicile, la route en corniche est
belle, mais très vallonnée.
Cette fois c’est effectivement un peu plus plat
sauf quelques belles bosses. Lors de cette étape, notre Gégé
nous avait chaudement recommandé une escale à Cefalù, se
sera fait et comme il y a séance de visite de la cathédrale, nous
bouclons les vélos. Daniel me passe son cadenas, qui permet d’attacher
3 vélos, je le passe sur les 3 vélos de dessus, lui déconne
qu’il n’a peut être pas la clé, je n’écoute pas me disant
qu’il ne pouvait pas balader un cadenas sans la clé qui se mange avec.
C’est mal connaître Daniel, car il s’avère que le bougre a laissé
la clé dans la voiture. Séance de téléphone (merci
au dieu portable) pour retrouver nos accompagnatrices qui sont en cours de visite
de la ville (coup de bol monstre). Nous nous restaurons donc durant cette phase
d’attente quelque peu imprévue.
PS : T’avais raison Gégé, c’est super beau, et en plus on a eu
le temps de bien voir (merci Daniel).
Toutes les bonnes choses ayant une fin, il nous
faut penser au retour, et pour mieux nous le faire regretter, le temps est de
la partie car il fait un soleil somptueux pour ce départ à l’aéroport.
Comme d’hab, lors d’un point nous perdrons Daniel et Alain qui l’a suivi et
finirons en 3 groupes, le groupe Daniel, le groupe Alain, et le reste de la
troupe. Ensuite séance de démontage des vélos pour la mise
en cartons qui nous sont restitués par Alitalia.
Histoire de nous laisser un souvenir impérissable, nos bagages se perdront
(probablement dans le transit à Rome) et nous seront livrés le
lendemain.
1 100 km, 12 000m de dénivelé
et 10 jours de super beau temps (hormis les quelques gouttes du début),
de très beaux paysages, des gens très accueillants, qui ne respectent
pas le code de la route, mais font très attention aux vélos. En
10 jours, pas un seul rasage de jambes.
Un voyage à faire et à refaire.